Alors que la dégradation des milieux naturels s’accélère, les entreprises sont de plus en plus conscientes de leur rôle, non seulement en tant que consommatrices de ressources, mais aussi comme actrices en mesure de la préserver ou/et de la restaurer.
C’est une évidence: la biodiversité constitue aujourd’hui un enjeu absolument majeur, et tout particulièrement dans les démarches RSE. D’autant que, pour les entreprises, sa dégradation n’est pas sans induire des risques, que ceux-ci soient directs et indirects. Concrètement, des phénomènes comme l’épuisement des ressources naturelles peuvent affecter la production, de même qu’ils peuvent perturber les chaînes d’approvisionnement. En résulte une augmentation des coûts, notamment ceux liés à la gestion des risques environnementaux comme les inondations, l’érosion, le recul des côtes… Et n’oublions pas les attentes croissantes de la part des consommateurs, des investisseurs et des régulateurs en matière d’engagement durable. Autant de raisons qui laissent à penser avec la plus grande certitude qu’intégrer la biodiversité dans les stratégies RSE est désormais devenu un impératif, tant pour des raisons économiques qu’en terme d’image. Mais comment l’intégrer avec efficacité?
Les 4 étapes essentielles pour intégrer au mieux la biodiversité dans sa RSE
Bien évidemment, rien ne s’improvise. Plusieurs étapes indispensables sont à mettre en place.
1. Cartographiez la situation de votre entreprise
En clair, il vous faudra d’abord identifier de quelles façons votre entreprise affecte la biodiversité (pollution, artificialisation des sols etc…), et mieux comprendre vos dépendances. Cette analyse est essentielle pour cibler vos priorités de manière optimum.
2. Définissez des objectifs clairs et mesurables
Comme pour les autres piliers RSE, fixer des objectifs précis (par exemple la réduction de la consommation d’eau, la restauration d’habitats, la diminution des emballages) vous permettra de structurer au mieux votre démarche.
3. Mettez en place des actions concrètes
Celles-ci sont multiples, et s’adapteront à vos activités comme à votre situation géographique. Ce peut être la réduction de vos émissions polluantes, la gestion durable de vos espaces verts, mais aussi des partenariats avec des associations, la restauration d’écosystèmes, l’adoption de pratiques agricoles responsables, etc…
4. Suivez vos actions, évaluez-les, et… communiquez!
Quelles que soient vos actions, les suivre attentivement vous permettra d’évaluer leur efficacité et, si besoin, de les modifier. Ensuite, n’oubliez pas de communiquer de façon transparente auprès des différentes parties prenantes. Il en va de la crédibilité de votre démarche RSE..
Une démarche forcément collective
Quoi que vous choisissez de faire, une certitude: vous ne pourrez pas agir seul. En effet, la préservation de la biodiversité est une affaire forcément collective qui engage également les collectivités territoriales, les associations, les agriculteurs locaux et les citoyens. En effet, les partenariats territoriaux sont absolument indispensables, et même obligatoires. Si vous projetez de mettre en place des projets de restauration ou de conservation, mais pas seulement…
Quelques outils pour vous aider
Plusieurs outils facilitent l’intégration de la biodiversité dans les différentes démarches RSE. Parmi ceux-ci, on peut citer (entre autres) le Guide Biodiversité de l’ADEME qui propose des méthodologies pratiques. Ou des certifications comme Biodiversity-Friendly, qui viennent valoriser les pratiques vertueuses. Surtout, au-delà de sa nécéssaire protection, gardez bien à l’esprit que la biodiversité est aussi une source d’opportunités d’innovation, d’image et d’engagement.