Ancré dans les pratiques professionnelles depuis la crise sanitaire, le travail hybride fait parfois l’objet d’une certaine remise en question. Pourtant, ce mode d’organisation semble offrir de réelles opportunités pour l’égalité et le bien-être au travail. Une récente étude réalisée par Owl Labs met ces dynamiques en lumière pour une RSE renforcée.
La flexibilité, un levier clé pour l’égalité professionnelle
La récente étude d’Owl Labs démarre sur un constat peu surprenant: la flexibilité des jours travaillés permise par le travail hybride est davantage plébiscitée par les femmes (82%) que par les hommes (75%). Pour les 29-44 ans, cette adaptabilité est même devenue une condition essentielle d’épanouissement et de maintien de l’engagement professionnel. Plus qu’un confort, le travail hybride se transforme ainsi en un outil stratégique pour favoriser l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Et donc un enjeu central des politiques RSE liées au bien-être et à la diversité. Pour preuve, près de 59% des femmes voient le manque de flexibilité comme un frein, et certaines se sentent moins visibles lors des réunions à distance (18%) ou moins reconnues pour leur contribution (13%). Comprendre: une double charge mentale et une invisibilisation qui peuvent, le cas échéant, limiter l’égalité de traitement au sein des organisations.
L’évolution des rôles parentaux influe sur les politiques RSE
Autre signal encourageant pour l’égalité, l’étude d’Owl Labs souligne un réel changement culturel: 53% des hommes se déclarent prêts à réduire leur salaire pour bénéficier d’un congé parental mieux rémunéré. Une évolution qui marque une nette redistribution des responsabilités parentales. Et qui, surtout, démontre que le travail hybride peut soutenir des politiques RSE ambitieuses en matière d’égalité entre les sexes et de soutien à la parentalité. Incontestablement, les entreprises accompagnant ces transformations participent ainsi à un changement de société où la parentalité n’est plus seulement une responsabilité féminine et où la conciliation des temps de vie devient une priorité partagée par tous.
Pour amoindrir les écarts, des leviers d’action identifiés
Malgré ces progrès, l’étude révèle que les femmes continuent de percevoir des obstacles à leur progression professionnelle: 60% se disent freinées par le manque de perspectives de carrière (contre 55% des hommes). Le désengagement demeure également plus élevé chez elles (46% contre 41%). Ou quand les «plafonds de verre» persistent bel et bien. En résumé, selon les auteurs de l’étude, les politiques RSE visant à favoriser l’inclusion et le développement professionnel ont un net besoin d’être ajustées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque genre.
Complémentarité des aspirations et enjeux de RSE
Toujours selon cette étude, les hommes privilégieraient aujourd’hui la progression et l’influence, quand les femmes valoriseraient plutôt la reconnaissance, la sécurité et le développement personnel. Loin de s’opposer, les aspirations de chacun sont évidemment complémentaires et traduisent une nouvelle dynamique. Une évidence s’impose alors pour les entreprises: reconnaître ces différences et adapter les pratiques managériales constitue forcément un levier stratégique pour leur RSE, renforçant inévitablement la performance collective et l’inclusivité. Comme le souligne Frank Weishaupt, CEO d’Owl Labs: «En donnant à tous les collaborateurs les moyens de s’exprimer, de contribuer et de progresser, quel que soit leur lieu de travail, nous avançons vers un modèle d’entreprise plus juste, plus performant et véritablement centré sur l’humain.» Bref, dans un contexte où la flexibilité et l’inclusion deviennent des facteurs clés de compétitivité et de satisfaction des collaborateurs, le travail hybride apparaît donc comme un outil RSE stratégique.