Quand les nouvelles technologies redessinent la RSE

Par Laurent F.
3 minutes de lecture
Technologies numériques pour une RSE optimisée

Aucun doute: l’arrivée des nouvelles technologies a transformé en profondeur le quotidien des entreprises. Mais si cette révolution a ouvert des perspectives inédites, elle n’est pas sans provoquer de nouveaux impacts environnementaux qu’il faut absolument apprendre à maîtriser.

Pour une RSE plus ambitieuse

Bien sûr, l’essor des outils digitaux a considérablement élargi le champ d’action de la RSE, permettant d’optimiser de nombreux process. Ainsi, par exemple, les technologies de traçabilité, comme la blockchain, aident à certifier l’origine des produits, à suivre les chaînes d’approvisionnement et à offrir aux consommateurs une visibilité nouvelle sur les pratiques des entreprises. Les plateformes digitales rendent désormais possible la diffusion de contenus interactifs, de formations ou de campagnes de sensibilisation. Sans parler des plateformes collaboratives, des smart grids ou des bâtiments connectés, notamment.

De la lourde empreinte carbone du numérique

Mais ces avancées majeures ne doivent pas masquer les défis majeurs que pose aujourd’hui le numérique. A commencer par son empreinte carbone. En cause: des data centers qui consomment énormément d’énergie, des équipements électroniques dont la production repose sur des matières premières rares, une obsolescence programmée qui induit des volumes colossaux de déchets électroniques ou encore la croissance exponentielle de la consommation de bande passante, induite par le streaming, le cloud et l’I.A. En conséquence, les entreprises n’ont d’autre choix désormais que d’intégrer l’éco-conception numérique dans leur RSE.

Prolonger la durée de vie de leurs matériels, optimiser leurs logiciels afin de réduire la consommation énergétique ou encore privilégier des data centers alimentés en énergie renouvelable sont plus que jamais des impératifs. . Et ce ne sont plus les grands groupes, mais les entreprises de toutes tailles qui sont concernées.

Une question éthique et sociale

Mais, au-delà des enjeux écologiques, le numérique soulève aussi des défis sociétaux. La protection des données personnelles, la lutte contre les cyberattaques ou les usages abusifs des algorithmes sont devenus des enjeux incontournables. L’inclusion et la diversité, aussi.

Aujourd’hui, nombre d’entreprises investissent dans des programmes de formation ou dans des partenariats afin de favoriser l’accès aux technologies au plus grand nombre. De même, encourager la place des femmes, promouvoir la mixité sociale et garantir des conditions de travail éthiques sont tout autant stratégiques. Et même essentiels.

Des initiatives concrètes pour un numérique durable

Alors comment agir concrètement? Certaines initiatives sont à saluer par leur exemplarité quand bien même elles nous viennent de grands groupes. Chez Schneider Electrics, par exemple, où un programme d’éco-conception de ses logiciels a été mis en place afin de réduire la consommation énergétique associée à leur usage. La Poste, elle, s’appuie (entres autres initiatives) sur des outils digitaux pour optimiser les tournées, limitant ainsi les émissions liées aux livraisons.

Quant à Engie, elle mise sur l’analyse de données pour améliorer la performance énergétique de ses bâtiments. Bref, le numérique doit absolument être reconnu comme un axe transversal de toute stratégie RSE, non comme un domaine périphérique. Ce qui suppose d’impliquer les directions informatiques, de fixer des objectifs mesurables et d’instaurer un dialogue régulier entre les différentes parties prenantes.

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