S’ils font parfois scandale, ces stars de réseaux sociaux sont devenus incontournables. Peut-on néanmoins utiliser ces nouveaux relais pour transmettre efficacement les valeurs éthiques et durables de notre entreprise? Tout dépend avec qui… et surtout comment! On fait le point.
Les images ont fait la une de tous les médias en ce début juin. Plusieurs TikTokeurs et Youtubeurs ont récemment été auditionnés par l’Assemblée nationale, appelés à s’expliquer face à des contenus jugés particulièrement problématiques. Avant eux, plusieurs autres avaient été accusés de débordements ou d’escroquerie, ceci aboutissant à une loi visant à encadrer leurs activités. Une loi promulguée en juin 2023 qui tente, depuis, de juguler les excès en tous genres. Pour autant, hors ces «stars» issues de la télé-réalité ou ces «spécialistes» autoproclamés aux messages parfois douteux il serait totalement faux (et très injuste) de placer tous ces créateurs de contenus dans le «même panier»!
Attention aux faux pas!
Longtemps associé à la mode, à la beauté ou au divertissement, les. Influenceurs s’ouvrent désormais à des enjeux de société plus profonds. Comme à la justice sociale, au climat, à l’inclusion ou à la consommation responsable, par exemple. Ainsi, certains d’entre eux prennent régulièrement la parole sur des sujets relevant de la RSE. Un tournant majeur qui peut présenter bien des avantages dans les stratégies de communication des entreprises. Reste à savoir à qui s’adresser, et à éviter les faux-pas qui pourraient s’avérer dévastateurs pour l’image de marque de la dite entreprise!
Une visibilité considérable, mais qui peut être contre-productive
Car, c’est une certitude, faire appel à un influenceur peut générer une visibilité considérable. Mais lorsque l’objectif est de faire passer un message en lien avec le développement durable ou les engagements ESG, plusieurs problématiques peuvent apparaître qui seront forcément contre-productives. Imaginez, par exemple, un influenceur qui se dirait défenseur de la décroissance tout en promouvant des produits jetables ou des marques réputés polluantes. Ou (inversement) des entreprises qui, opportunément, s’associeraient à des fournisseurs de contenus très engagés dans le développement durable pour se donner bonne conscience mais sans jamais remettre en cause leurs mauvaises pratiques… Que les choses soient claires: les followers ne s’y trompent pas (ou plus), forcément vigilants sur la sincérité des messages et de ceux qui les diffusent.
3 conseils pour bien collaborer avec des influenceurs
Quelques principes de base s’imposent comme autant d’évidence:
Privilégiez la qualité de l’engagement plutôt que le nombre de followers
Tout d’abord, il s’agit de privilégier des profils réputés engagés, pas seulement populaires. Non, le nombre de followers n’est en aucun cas une garantie de qualité et de performance. Mieux vaut travailler avec un créateur ou une créatrice de contenus défendant réellement certaines causes. Ceci, même s’il ou elle touche une audience plus restreinte. La qualité du lien avec sa communauté et la légitimité perçue seront bien plus efficaces que si l’on s’adresse à un(e) simple collectionneur ou collectionneuse de likes!
Ne faites pas de l’influenceur un simple relais publicitaire
Reste ensuite à construire ensemble un contenu efficace. Par exemple, pourquoi ne pas produire ensemble des contenus à valeur ajoutée, comme des vidéos pédagogiques ou des lives de sensibilisation? Un conseil: l’influenceur ou l’influenceuse ne doit pas être vu(e) comme un simple relais publicitaire. Au contraire, faites en une partie prenante dans la diffusion de vos messages.
Soyez transparent sur vos partenariats
Enfin, n’oubliez pas que la loi l’impose désormais: l’influenceur doit mentionner clairement cette collaboration sponsorisée. Il doit également expliciter vos engagements mutuels, faire état de vos réflexions communes, et souligner vos valeurs partagées. Ressurez-vous: loin de nuire à la crédibilité du message, cette transparence ne pourra que renforcer la confiance des followers.