La loi anti fast fashion tronquée, mais bientôt votée
Adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale en mars 2024, récemment examinée par la Commission développement durable du Sénat, c’est le 2 et 3 juin prochain que la proposition de loi anti fast fashion sera enfin débattue en séance plénière au Sénat. Principales marques dans le viseur des législateurs, les plateformes en ligne chinoises Shein et Temu qui produisent à rythme effréné et proposent des dizaines de nouveaux modèles au quotidien, en dépit des conséquences durables et sociales engendrées. Toutefois, le 19 mars, le Sénat a déjà apporté quelques modifications au texte initial. Pour l’immense majorité des ONG, la suppression pure et simple de l’interdiction de la publicité et de l’octroi de pénalités pour pratiques commerciales trompeuses (car ne reposant «sur aucune définition solide») est particulièrement regrettable. Le texte devrait être voté le 10 juin par les sénateurs.
250 PME et ETI labellisées PME+
Soutenu depuis tout juste dix ans par la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (FEEF), le label PME+ vient certifier des démarches RSE des PME et ETI. Aujourd’hui, ce sont 250 d’entre elles qui sont labellisées. 20 000 personnes sur l’ensemble du territoire sont ainsi concernées. Par ailleurs, 88% de ces entreprises appartiennent au secteur alimentaire. PME+ repose sur six piliers et 20 exigences RSE parmi lesquels la gestion et la protection de l’environnement.
R&D: Suez et le CNRS renouvellent leur collaboration
SUEZ et le CNRS viennent de signer un nouveau partenariat stratégique sur une durée de cinq ans. Leur objectif commun: faire avancer la recherche dans la gestion durable de l’eau et des déchets en développant ensemble des solutions innovantes et de nouvelles technologies de décarbonation.
A noter que cet accord-cadre vient renforcer une collaboration déjà ancienne. Et plutôt fructueuse puisque pas moins de 14 brevets communs ont été déposés ces dix dernières années. «Dans le cadre de leur partenariat, SUEZ et le CNRS mettront en commun leurs compétences pour adresser des enjeux clés du futur de la gestion des boues d’épuration, le dessalement de l’eau de mer, le traitement des micropolluants et la réduction des PFAS (composés perfluoroalkylés), tout en contribuant à la décarbonation des secteurs industriels et à l’amélioration des processus de gestion des déchets, via l’intelligence artificielle (IA) et la robotique, au démantèlement et à la transformation de la matière.» expliquent les deux organisations dans un communiqué.
Le réseau Envie en danger?
En contrat avec Ecosystem depuis 2006, le réseau Envie est «en péril», ont alerté ses responsables il y a quelques jours. En cause, les résultats d’un appel d’offres lancé par l’éco-organisme Ecosystem destiné à sélectionner (tous les trois ans) des opérateurs afin collecter des déchets d’équipements électriques et électroniques. Depuis dix-neuf ans, Envie était systématiquement retenu. Pas cette fois. Conséquence: cinq sites et 1 000 postes (dont les trois-quarts sont occupés par des personnes en insertion professionnelle) seraient menacés à court ou moyen terme, 60 à 75% de leur activité totale reposant sur ces collectes. Pire, pour le Président du réseau Envie Jean-Paul Raillard, les entités s’occupant du réemploi des objets collectés pourraient également pâtir de la situation.
Mais pourquoi cette mise à l’écart ? Dans son appel d’offres, Ecosystem prend en compte trois critères: la technique, le social et le tarif. «Nous pensons être vraiment bons sur la partie technique et la partie sociale. (…) Le coût, lui, est plus élevé, puisqu’il est plus coûteux de prendre davantage soin des produits en les collectant.», analyse Jean-Paul Raillard.
Interpellé le 9 avril dernier par le député écologiste Tristan Lahais lors des questions au gouvernement, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a réagi: «Mes équipes ont contacté le réseau Envie ainsi qu’Ecosystem pour comprendre tous les tenants et travailler à une solution concrète qui permettent de préserver au mieux l’activité d’Envie (…). Au-delà du sujet de l’appel d’offres, qui a lieu entre personnes privées et qui porte sur la logistique, nous devons à présent trouver une solution s’agissant de l’accès au gisement de réemploi (…) et accompagner la transition de ces sites logistiques, et au premier rang de ces salariés ».