C’est en partant d’un constat d’échec que le Président du C3D a annoncé ce 5 mars le lancement d’une nouvelle association: GenAct s’est donnée pour mission la montée en compétence de celles et ceux qui sont aujourd’hui convaincus par l’instauration de nouveaux modèles résolument durables.
Selon le Président du Collège des Directeurs du Développement Durable (C3D) Fabrice Bonnifet (par ailleurs Directeur Développement Durable & Qualité au sein du Groupe Bouygues), le constat est sans appel: dans sa mission d’accompagnement RSE des entreprises «le C3D a globalement échoué». A ses yeux, l’intégration des concepts de «limites planétaires» et de «plancher social» demeurent largement insuffisante pour voir émerger de nouveaux modèles d’affaires. C’est ainsi que le Collège a opté pour une une nouvelle direction, une autre dynamique qui s’inscrira désormais en parallèle des actions qu’il mène déjà: «un mouvement populaire à destination des individus plutôt que des seules entreprises». Ce 5 mars, à la Climate House, une nouvelle association nommée GenAct est donc née…
Dix-sept premiers partenaires pour aider à la montée en compétences
Soutenu financièrement par le C3D, GenAct a pour objectif d’aider à la montée en compétence des actifs convaincus par la nécessité du changement des modèles économiques. Pour y aider, pas moins de dix-sept partenaires sont d’ores et déjà mobilisés en attendant que d’autres viennent les rejoindre. Parmi eux, citons LinkedIn France, Lefebvre Dalloz, La Fresque du climat ou encore la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Tous aideront au financement de l’association, et proposeront des contenus à ses adhérents sur une plateforme dédiée lancée ce printemps.
«Il faut qu’on fasse monter en puissance des centaines de milliers de personnes en France, mais aussi en Europe, voire au-delà… »
Fabrice Bonnifet, Président du C3D
Que proposera GenAct?
Des cours, du coaching ou encore des formations consacrées à la législation durable. «Nous ne sommes pas du tout en concurrence avec tout ce qui a été créé avant. GenAct veut se positionner sur le «comment» et à fournir les outils aux personnes qui souhaitent faire changer les choses.», explique Fabrice Bonnifet. En clair: à celles et ceux qui souhaitent entreprendre une transformation vers des modèles économiques à visée régénérative, le pilier central de GenAct au point même d’avoir élaboré ses «Dix commandements de l’entreprise régénérative» «Ni jargon, ni «bullshit», GenAct s’appuie sur des principes concrets!», avertit encore Fabrice Bonnifet.
La mission? Favoriser un nouveau monde et l’accélérer
Parmi ces dix commandements (que d’aucuns jugeront peut-être un brin utopiques), figurent notamment la nécessité d’un partage équitable de la valeur issue de l’activité de l’entreprise entre les salariés, les dirigeants et tous les acteurs qui y contribuent. Ou encore l’unique production de biens «indispensables au bien-être humain» ou «inclusifs». Sans oublier une autonomie des équipes renforcée, avec moins de hiérarchie, davantage de «confiance». Et Fabrice Bonnifet de rappeler que «les écosystèmes sont indispensables pour produire». «Il faut qu’on fasse monter en puissance des centaines de milliers de personnes en France, mais aussi en Europe, voire au-delà… »
Bon à savoir: La plateforme GenAct devrait voir le jour le 26 avril prochain. Les outils qu’elle proposera seront accessibles contre une adhésion d’une trentaine d’euros.