Ils constituent l’un des piliers centraux de toute politique RSE, les critères ESG font l’objet d’attentions toutes particulières. Mais comment mesurer leur impact, tant dans sa propre entreprise que chez nos fournisseurs et prestataires? On fait le point.
Pourquoi mesurer l’impact social d’une entreprise?
A question simple, réponse évidente: parce qu’il s’agit d’une attente forte des différentes parties prenantes qui, toutes, demandent la transparence, tant sur la gouvernance que sur les actions entreprises, sur les résultats enregistrés et les ambitions affichées. Mettre en avant ses exigences ESG rassure fortement les investisseurs et fidélise la clientèle tout comme les collaborateurs, optimisant même l’attractivité de la dite entreprise. Le turn over des équipes s’en trouve alors freiné, les nouveaux talents plus faciles à recruter. Sans parler de la productivité optimisée grâce à ces pratiques inclusives, bienveillantes et équitables qui forcément participent au bien-être au travail.
Quels sont les différents indicateurs de mesure des critères ESG?
Pour mesurer l’impact social d’une entreprise, on s’appuiera sur deux types d’Indicateurs: le quantitatif et le qualitatif. Ainsi, mesurera-t-on le taux de diversité et d’inclusion dans les effectifs en même temps que l’on s’assurera d’une rémunération équitable entre hommes et femmes. Seront aussi mesurés le nombre d’heures de formation offertes aux collaborateurs et les indices de bien-être au travail par le biais de retours d’enquêtes et de témoignages du personnel. Autre poste d’observation, l’engagement dans des actions sociétales, auprès d’associations locales par exemple ou par le biais de divers types de soutien ou de mécénat. Pour mesurer ces différents paramètres, on peut procéder à un audit internet, mais aussi s’appuyer sur les différentes certifications et les labels spécifiquement dédiés aux critères ESG.
Qu’est-ce qu’un label ESG?
AFNOR, B Corp, Agence Lucie, Eco Vadis, Greenfin,.. Les labels qui attestent de bonnes pratiques ESG (et RSE) sont très nombreux. Ils sont attribués par des organismes indépendants et viennent garantir la transparence et réduire d’autant le risque de greenwashing. En théorie, faire appel à ces organismes présente un avantage indéniable: ils permettent une évaluation standardisée qui facilite la comparaison entre entreprises de taille équivalente ou exerçant dans le même secteur.
Attention au manque d’exigence!
Mais une obligation s’impose: vous assurer de la rigueur des certifications attribuées, donc du sérieux de l’organisme auquel vous ferez appel. Car si les différents critères d’évaluation peuvent évidemment varier selon les secteurs, ils varient aussi selon les agences de certification. Par exemple, B Corp exige une évaluation approfondie et un engagement juridique, EcoVadis se repose sur une analyse de l’ensemble de la politique RSE menée et sur un scoring.
Enfin, l’Agence Lucie passe par un audit externe pointilleux ainsi que par un solide accompagnement. Mais toutes ne sont pas si exigeantes et vigilantes! Conséquence: en attribuant leurs labels trop facilement (c’est-à-dire en s’appuyant sur des outils de mesure trop peu exigeants), certaines peuvent vous mener à des résultats finalement contre-productifs et provoquer à terme la défiance, tant de vos investisseurs que des différentes parties prenantes. C’est pour cette raison (et pour les abus souvent rencontrés) que de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour demander une harmonisation des standards ESG au niveau international. Une harmonisation jusqu’ici inexistante.