La Fondation GoodPlanet choisit Lons-Le-Saunier comme laboratoire de la « La Ville du changement »

par Laurent F.
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Coordonné par la Fondation GoodPlanet et soutenu par le Ministère de la Transition Ecologique et l’ADEME, le projet « La Ville du Changement » s’est récemment posé dans la capitale du Jura. Julie Mathews, Directrice de l’accompagnement des entreprises et des collectivités au sein de la Fondation, nous explique cette initiative.

Vous venez de lancer « La Ville du changement ». De quoi s’agit-il, et quels sont les objectifs?

Julie Mathews : « La Ville du Changement », c’est une grande initiative collective qui a pour ambition d’expérimenter la transition écologique à l’échelle d’une ville : Lons-le-Saunier. Depuis mai 2024 et jusqu’en juin 2025, la Fondation GoodPlanet coordonne cette aventure avec le soutien, le travail et l’engagement de nombreux acteurs locaux.

L’objectif est d’expérimenter de manière concrète la transition écologique d’un territoire en mobilisant les habitants, associations, acteurs économiques, élus et agents, élèves et étudiants. Que cela soit à l’échelle individuelle ou collective, chacun et chacune pourra prendre conscience de toute la capacité dont il et elle dispose pour transformer sa ville. Nous nous appuierons  sur le travail d’acteurs engagés et mobilisés dans la région pour accélérer les démarches de transition déjà initiées sur le territoire. Elle pourra, entre autres, compter sur le soutien logistique de la mairie, et l’étroite collaboration de Clus’Ter Jura dans l’organisation de programmes de sensibilisation et de mobilisation.

Pourquoi et comment le choix s’est-il porté sur Lons-le-Saunier? 

Julie Mathews : Nous souhaitions une ville qui ne soit ni trop petite ni trop grande (entre 15 000 et 20 000 habitants) pour favoriser la conduite du changement, mais aussi pour que les Français puissent s’identifier à cette typologie de ville. Il fallait aussi qu’elle ait son propre cœur économique assez éloigné d’une grande métropole. Plusieurs possibilités sont apparues mais à Lons, nous avons senti une réelle envie de la part de la municipalité de s’investir. Lons-le-Saunier a beaucoup de potentiel pour devenir une ville du changement.

La Ville du changement © Fondation GoodPlanet

Après une première phase basée sur la sensibilisation, une seconde phase débutera en septembre. En quoi consistera-t-elle ?

Julie Mathews : A partir de septembre, place à l’action! L’objectif est d’amplifier, d’accompagner et de catalyser les projets en cours de développement. Nous souhaitons également accompagner les habitants qui s’engagent dans le changement de la ville. Cela inclut de nouveaux projets à l’échelle de chacun : foyer, immeuble, rue, quartier, ou même ville. Par ailleurs, nous dédierons un programme spécifique aux jeunes de 15 à 25 ans. Nous proposerons également un autre programme pour les acteurs publics et économiques. Enfin, pour ne laisser personne de côté, nous continuerons à sensibiliser tout au long de l’année. Ainsi, nous toucherons un maximum de personnes et maintiendrons l’ensemble du collectif informé et mobilisé !

Quelles entreprises seront concernées, et de quelle façon les accompagnerez-vous ?

Julie Mathews : Nous souhaitons embarquer un maximum d’organisations dans la démarche, quelle que soit leur taille ou leur niveau de maturité sur le sujet. Nous réfléchissons à un programme qui soit à la fois inspirant et mobilisateur. En effet, l’objectif est de profiter de l’énergie collective et de construire des feuilles de route ambitieuses pour chaque organisation. Un programme spécifique sera aussi proposé pour les commerçants. Ainsi, il aidera les TPE à avancer dans la démarche et à répondre à leurs problématiques.

« Notre souhait, à terme, est de voir des « Villes du changement » partout en France ! » 

Julie Mathews, Directrice de l’accompagnement des entreprises et des collectivités à la Fondation GoodPlanet

L’accompagnement des 15-25 ans se fera via le programme Cap 2030. De quoi s’agit-il ? 

Julie Mathews : CAP 2030 vise à informer et à outiller les jeunes pour passer à l’action. Avec trois piliers: les rencontres (évènements de sensibilisation), Cap éco délégués (parcours d’accompagnement dans les collèges et les lycées) et Résonances (un concours créatif qui donne de l’écho à la parole des jeunes). 

Est-ce une opération unique ou est-elle appelée à se déployer dans d’autres villes ?

Julie Mathews : Lons-le-Saunier sert de laboratoire d’expérimentation. En temps voulu, nous devrons documenter toute la démarche, en mettant en avant ses succès et ses freins. L’un des objectifs est de montrer comment la transition s’opère sur un territoire. Il s’agit également d’identifier les ingrédients qui la favorisent, afin d’embarquer tous les acteurs. Notre souhait, à terme, est de voir des « Villes du changement » partout en France ! 

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