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François Jacquet, fondateur de ShiftBikes: «Au delà du produit, nous misons beaucoup sur la relation client.»

par Laurent F.

Originaire de Cherbourg, passionné de vélo depuis toujours, François Jacquet a créé Shiftbikes en 2020. Zoom sur cette jeune entreprise basée à La Hague et dont les VAE sont conçus et assemblés à Nantes.

Comment est née Shiftbikes?

François Jacquet: «J’ai créé l’entreprise en juin 2020, mais le projet a démarré dans les années 2017-2018. J’ai toujours fait beaucoup de vélo. Et j’ai toujours rêvé de faire quelque chose dans ce secteur. Mais j’ai commencé ma carrière dans les télécoms. J’ai vécu à Montréal, puis à Londres. Là-bas, je me déplaçais beaucoup en deux-roues, et je me suis rendu compte que, comparativement aux Français, beaucoup le faisaient aussi. A mon retour, j’ai d’abord pensé travailler sur les vélos mécaniques, mais l’arrivée des VAE a changé la donne. Il faut dire qu’en matière de mobilités, ils ont « plié le game»!»

Sur quelle idée êtes-vous alors parti?

F.J.: «A vouloir s’offrir un vélo électrique on a deux choix principaux. La grande distribution où l’on trouve des VAE certes de qualité, mais pas très recherchés au niveau du design autant que des composants. Ou les vélocistes chez qui les grandes marques proposent des vélos très premium avec des prix d’entrée fixés à 2 500/3 000 euros. Le challenge était donc de faire un beau produit, de l’assembler en France, et de le proposer à moins de 2 000 euros (1 890 euros, pour être précis). Pour premier modèle je voulais un vélo mixte, à taille unique, avec la batterie intégrée dans le cadre. Un vélo à fois simple à industrialiser, et simple à utiliser afin de pouvoir toucher un public large. Et c’est ce que nous avons fait!»

Comment parvenez-vous à proposer la qualité d’un VAE premium à coût moindre?

F.J.: «En nous affranchissant des intermédiaires. Nous le vendons directement sur notre site. Mais, au delà du produit, nous misons beaucoup sur la relation client et sur les services proposés. Car même moins cher, acheter un VAE reste un investissement. Aussi il nous faut rassurer nos clients, leur donner confiance. Entre le moment où ils arrivent sur notre site et celui où ils utilisent leur vélo, ils doivent vivre la meilleure expérience possible! Nous devons être là pour répondre à leurs éventuels soucis.»

De quelle façon y parvenez-vous?

F.J.: «En collaboration avec Trouver un réparateur nous avons développé une plateforme SAV en ligne, ouverte six jours sur sept. Nos clients ont ainsi accès à 320 réparateurs dans toute la France, tant pour l’entretien que pour un diagnostic en cas de problème. Et s’il faut réparer ils sont en mesure de changer la pièce défaillante en 48 à 72 heures maximum. C’est aussi pour cette raison que je voulais un assemblage français. Notre usine se situe à Machecoul, près de Nantes. A la Manufacture Française du Cycle (MFC). Nous savons donc que nos pièces sont à portée de mains, pas à l’autre bout du monde!»

«À Paris, énormément de gens viennent nous voir après être passés par Véligo»

François Jaquet

Mais peut-on l’essayer avant de se décider?

F.J.: «Bien sûr. Les gens doivent acheter en toute connaissance de cause. Dans l’acte d’achat c’est un moment clé, absolument indispensable. Pour le moment, nous ne proposons des essais que dans deux lieux à Paris (9ème et 11ème arrondissement), un autre à Bordeaux, et dans un magasin partenaire à Deauville. Mais notre objectif, pour 2022, est de généraliser ces essais un peu partout en France.»

femme à vélo
Shiftbikes

Connaissez-vous le profil de vos clients?

F.J.: «Environ 60% viennent de Paris, 40% de province. A Paris, nous avons énormément de gens qui viennent nous voir après être passés par Véligo. Il faut dire que notre vélo y ressemble: un cadre ouvert, le même type de moteur… On pourrait presque dire que nous proposons un Véligo ++. Plus joli en terme de design, et avec de meilleurs composants. Notamment les freins.»

Vous vous êtes lancé en plein boum du VAE, mais aussi au moment de pénuries totalement inédites. En avez-vous souffert? 

F.J.: «Beaucoup, oui. Comme toutes les marques, nous avons eu énormément de retard. Jusqu’ici nous avons eu la chance de vendre tous nos vélos en précommande. Or, sur la première série, des gens ont dû attendre longtemps avant de pouvoir en prendre possession. Certains plus de six mois! Pour nous, cela a été très dur à vivre. Nous avons dû prouver notre honnêteté. Mais nous avons beaucoup appris de tout cela. De façon générale, 2022 devrait encore être difficile, mais nous avons pu anticiper afin que tous ces problèmes n’arrivent plus. Nous devrions donc pouvoir produire sans vrai souci, cet ceci jusqu’à la fin 2023.»

Plus d’infos sur le vélo Shiftbikes, ici.

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