Voitures électriques : Où en est le marché de l’occasion?

Par Laurent F.
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Véhicules électriques : Où en est le marché de l’occasion?

Le marché de l’électrique étant plutôt récent, les ventes de véhicules d’occasion demeurent forcément modestes. Pour autant, connaissent-elles le frémissement espéré ? Avere France et Mobilians ont publié cet été la seconde édition de leur baromètre consacré au segment.

Tandis que, depuis début 2024, le marché automobile accuse un certain recul, qu’en est-il du marché de l’occasion, et plus spécifiquement de celui des voitures électriques ? Publié fin juillet, le second Baromètre réalisé par Avere-France et Mobilians (qui s’appuie sur les données d’AAA Data) était particulièrement attendu. Et pour cause : si ce marché n’en est évidemment qu’à ses balbutiements, il constitue assurément un levier pour le développement de la mobilité électrique. Un marché de niche pour le moment.

Au premier semestre 2024 la vente des véhicules électrique d’occasion ne représentait en effet que 2% des transactions totales. Soit 59 301 unités sur 2,751 millions vendus. Un chiffre parfaitement stable par rapport à celui livré par le précédent Baromètre. «Bien que cette part reste encore modeste, elle témoigne d’une adoption croissante et d’un intérêt marqué pour les véhicules électriques, y compris en seconde main, portée par une offre essentiellement composée de véhicules récents: 89% ont moins de 5 ans, contre seulement 25% pour les voitures thermiques.», détaille Avere France.

Les résultats de ce Baromètre démontrent «une fidélité à la technologie électrique, avec des utilisateurs convaincus de ses avantages qui choisissent de renouveler leur choix plutôt que de revenir à des motorisations thermiques.»

Avere France Mobilians, juillet 2024

Non, les acquéreurs ne sont pas forcément les jeunes citadins !

Le Baromètre réalisé par Avere France et Mobilians dresse aussi le portrait robot de l’acheteur d’un véhicule électrique d’occasion. Et si l’on s’attendait à une clientèle plutôt citadine et plutôt jeune, on se trompait lourdement ! Car, selon l’étude, l’acquéreur type est âgé en moyenne de 48 ans et «pas forcément citadin. En effet, les transactions de VPOE (Véhicules Particuliers d’Occasion Electriques) atteignent des proportions similaires, en thermique et en électrique, en zone rurale. 29% de toutes les transactions d’occasion pour le VPOE s’opèrent en zone rurale, contre 27% pour les voitures d’occasion thermiques.», analysent encore les auteurs du Baromètre.

Par ailleurs (et c’est un signe encourageant pour l’adoption des VE par les Français), 25% de ces nouveaux acheteurs étaient déjà propriétaires d’un véhicule électrique avant d’en acquérir un autre. «Cela démontre une fidélité à la technologie électrique, avec des utilisateurs convaincus de ses avantages qui choisissent de renouveler leur choix plutôt que de revenir à des motorisations thermiques.»

Concessionnaire automobile

Les concessionnaires, acteurs clé du développement du marché de l’occasion électrique

Des résultats très encourageants donc, qu’Avere France et Mobilians expliquent notamment par l’engagement des différents acteurs du secteur dans l’accompagnement de la transition énergétique et dans la pédagogie qu’ils entreprennent auprès de leur clientèle. De fait, au moment de l’acquisition d’un VPOE, c’est bel et bien le canal professionnel qui est privilégié. Et massivement puisque 78% des transactions sont passés par le biais des concessionnaires au second trimestre. Soit un augmentation conséquente de + 69% par rapport au 1er semestre 2023. En résumé, si le marché de l’occasion électrique s’avère stable, tous les signaux semblent clairement au vert.

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