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Flottes d’entreprises: Vélos de fonction ou vélos partagés, que faut-il choisir?

par Laurent F.

Vous souhaitez installer une flotte de deux-roues au sein de votre entreprise, mais vous hésitez entre vélos de fonction et flotte de vélos partagés? Malgré les apparences, les deux solutions ne répondent pas forcément aux mêmes usages. On fait le point.

flottes de vélos de fonction

Participer à la nécessaire réduction des émissions de CO2 fait partie de vos préoccupations? La loi impose désormais aux entreprises de plus de cinquante salariés de mettre en place un PDM (Plan De Mobilité). Vous vous interrogez sur les mesures à prendre? Le vélo est sans doute la solution la plus simple et la plus rapide à installer au cœur de l’entreprise, quelle que soit sa taille. Mais quel format choisir? Certaines optent pour des offres à la carte. D’autres remboursent l’achat de tout ou partie des deux-roues à leurs salariés. D’autres encore préfèrent proposer des vélos de fonction ou des vélos partagés. Si ces deux solutions peuvent être complémentaires, elles sont toutefois bien différentes. 

Vélos de fonction: Personnels et nominatifs

Parmi les principaux acteurs du secteur, Tim Sports propose flottes partagées, vélos de fonction et location ou achat de vélos grâce au Forfait Mobilités Durables. Pour son co-fondateur Jérôme Blanc, distinguer ces différentes offres est plutôt simple. «La flotte de vélos partagés est réservée aux déplacements professionnels, avec une possible tolérance pour les trajets domicile-travail. L’entreprise paie 100% de son loyer. Le vélo de fonction, lui, est personnel et nominatif. L’entreprise paye 70%, les 30% restants étant à la charge du salarié. Ceci sur 36 mois, et avec un accompagnement permanent de la part de l’opérateur. Le salarié choisit son modèle, le casque, le cadenas qui lui convient le mieux. Et il se déplace là où il souhaite. S’il veut l’utiliser pendant ses week-ends ou lors de ses vacances, personne ne lui interdira!»

Une liberté que ne permet donc pas les flottes de vélos partagés qui sont proposés «clé en main» à leurs usagers, et dans un cadre plus «limité». Mais la solution présente néanmoins bien des avantages, elle aussi. 

Flotte partagée: Des vélos toujours opérationnels 

Une flotte de vélos partagés ressemble beaucoup aux flottes de vélos en libre-service que l’on trouve dans nos villes. A ceci près que l’une s’adresse au grand public, quand l’autre est strictement privée, donc réservée aux seuls collaborateurs de l’entreprise. Installés au sein de la société ou au pied de son immeuble, les vélos sont disponibles à tous moments. Et l’on est assuré d’en trouver un, contrairement au free floating où l’on ne peut jamais en être vraiment certain!

flottes de vélos
INDIGO V’Hélico à Airbus Helicopters

Charles Mahé est Directeur Général d’Indigo weel, une entreprise spécialisée dans l’installation et la gestion de flottes de vélos partagés. Il précise: «Comme chacun sait, les vélos disponibles en free floating sont régulièrement sujets au vandalisme. Et trouver un vélo hors service n’est pas si rare. Un cas de figure à priori impossible dans une flotte de vélos partagés. D’abord parce que celle-ci est privatisée, mais aussi grâce à la data qui présente de gros avantages. Avec elle, vous pouvez notamment gérer la maintenance des vélos et assurer ainsi leur bon fonctionnement.» Reste à distinguer les autres petites différences…

Entrent-ils dans le cadre du FMD et/ou du Crédit Mobilité?

Oui pour le vélo de fonction. Normal: le collaborateur prenant en charge 30% de la location de son vélo. Par ce biais il peut donc financer sa part. Mais non pour les vélos partagés. Là aussi rien de plus normal puisque ceux-ci sont mis gratuitement à la disposition des salariés.

vélos de fonction
@Tim Sports

Un avantage en nature?

Installer une flotte de vélos pour les trajets domicile-travail peut présenter un autre point positif. Un crédit d’impôt d’un montant fixé à 25% des dépenses (pour les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés). Mais, un inconvénient se profile, allez vous dire. Cet usage privé ne constitue-t-il pas un réel avantage en nature qui se répercutera sur notre déclaration d’impôts? Eh bien non! L’Urssaf le dit clairement : «Par mesure de tolérance et de simplification, la valeur des frais générés par cette mise à disposition (achat, frais d’installation, d’entretien) ne sera pas retenue comme avantage en nature.»

Dans tous les cas, une incitation à passer aux mobilités douces

Quel que soit votre choix l’objet reste le même. Proposer une mobilité décarbonée à vos collaborateurs, leur simplifier la vie et participer au bien-être au travail plus que jamais recherché, tout particulièrement depuis la crise sanitaire. Et pour ceux d’entre eux qui ne sont pas des habitués du deux-roues, il s’agit aussi de les convaincre. Cet usage quotidien pourra faire figure de test grandeur nature, et les inciter ainsi (à terme) à s’offrir un vélo. Leur propre vélo de fonction, par exemple. Chez Tim Sports, deux possibilités sont laissées à la fin du contrat de location, comme nous l’explique Jérôme Blanc: «Soit nous proposons au collaborateur le rachat de son vélo pour une valeur résiduelle très faible (5%), soit l’entreprise souhaite améliorer sa politique RSE et peut en faire don à des associations.»

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