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Casque moto

Paris : La guerre des scooters électriques a commencé !

par Laurent F.

Depuis son arrivée sur le bitume parisien il y a cinq ans, Cityscoot propose ses scooters électriques en free floating. Un quasi monopole qui vient de prendre fin avec l’arrivée de la Californienne Lime. Avant d’autres opérateurs…

Vous n’avez pas pu les manquer : depuis 2016, des scooters blancs et bleus arpentent les rues de Paris. Ceux de Cityscoot qui propose en libre-service ses quelques 4 000 engins électriques. 200 000 utilisateurs, 15 à 20 000 trajets/jour, depuis le retrait fin novembre 2019 de l’allemande Coup, l’entreprise française régnait sans partage sur le marché parisien. Jusqu’à la fin avril, quand – par surprise – Lime est arrivée à son tour.

Après les trottinettes, puis les vélos électriques, Lime investit donc désormais le monde du scooter. Quelques 1 000 engins devraient ainsi être progressivement déployés dans la capitale. Un première européenne pour la marque verte citron ! « L’ajout de cyclomoteurs électriques à notre flotte de vélos et de trottinettes électriques est une étape majeure dans notre objectif d’assurer l’accès à des transports partagés abordables et décarbonés dans les villes du monde entier », expliquait alors Wayne Ting, PDG de Lime, qui a choisi Paris et Washington pour villes pilotes. Capable d’accueillir jusqu’à deux passagers (deux casques sont d’ailleurs proposés dans le top case), les scooters Lime sont limités à 45 km/h, avec une autonomie annoncée de 140 km. Soit une offre sensiblement identique que sa rivale Cityscoot. A ceci près que Cityscoot s’est aussi déployée à Nice, Milan et Barcelone.

La crainte d’un débordement

Serait-ce du chauvinisme ? Toujours est-il que l’arrivée de Lime sur le marché des scooters partagés parisiens n’est pas sans avoir fait grincer quelques dents. Et pas forcément chez qui l’on croit !

Si chez Cityscoot on ne semble pas vraiment craindre la concurrence, les élus de l’opposition municipale – eux – ont marqué leur réserve, appelant la Mairie de Paris à la vigilance.

Dans une tribune publiée le 7 avril dans les colonnes du JDD, la maire du 9è arrondissement Delphine Burkli et les conseillers de Paris Maud Lelievre et Alexis Govciyan écrivaient en effet : « Il y a trois ans, la Ville de Paris sest laissée déborder par larrivée sauvage dune dizaine dopérateurs de trottinettes dans notre ville. Les Parisiens ont vécu deux étés infernaux avec des accidents parfois mortels, des amoncellements de véhicules sur les trottoirs et un sentiment général de « laissez faire » et de « laissez aller » préjudiciable à leur quotidien. (…) Nous pensions que cet épisode désastreux pour limage de notre ville et pour limage des nouvelles mobilités avait servi de leçon à la Maire de Paris. » Et de craindre donc un nouveau débordement. Tout en se réjouissant tout de même du succès rencontré !

« Les Parisiens se sont emparés de ce nouveau service. Cela na rien d’étonnant, le marché de Paris est lun des plus porteurs du monde avec sa faible superficie et sa forte densité. Une bonne nouvelle pour le climat, la pollution de lair et la réduction du nombre de voitures circulant dans nos rues ! »

Pour autant, les élus en appellent au plus vite à l’élaboration d’une charte de bonne conduite avant le lancement d’un appel d’offres pour les années à venir. Histoire d’éviter l’anarchie et de ne pas altérer l’image de la micro-mobilité. Car à la porte frappent déjà plusieurs autres opérateurs. Notamment l’Allemande Tier Mobility qui, outre ses trottinettes déjà présentes dans la capitale, pourrait bien à son tour déployer prochainement ses scooters !

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