On savait leur attachement au flex office, mais les salariés français veulent désormais encore plus de flexibilité dans leur travail. Une attente massive que vient de révéler un récent sondage réalisé par OpinonWay pour la plateforme collaborative Slack.
Lancé en 2014, Slack est une plateforme de communication destinée aux entreprises et à leurs collaborateurs. Un «QG numérique» comme Slack se définit elle-même. A savoir «un espace centralisé qui simplifie le travail entre les collaborateurs, les systèmes, les partenaires et les clients» pour un quotidien professionnel «plus simple, plus agréable et plus productif.» Et surtout plus flexible! Justement, à l’heure où le travail hybride triomphe la plateforme a souhaité réaliser une enquête afin de mieux connaître les attentes des salariés français en matière d’organisation du travail. Un sondage OpinionWay pour Slack réalisé fin octobre sur un échantillon de 1 075 personnes âgées de 18 ans et plus. En voici les principaux résultats.
Les 3/4 des salariés attendent encore plus de flexibilité
La crise Covid et le télétravail qu’elle a engendré ont laissé de sérieuses traces. Impossible aujourd’hui d’envisager une organisation du travail comme «autrefois». Le flex office s’est imposé comme un sérieux compromis entre un retour total au présentiel peu plébiscité et ce travail à la maison qui ne convient pas non plus à tout le monde. Aucun doute, les attentes ont changé. Les salariés revendiquent désormais plus de flexibilité (donc d’autonomie), et un bien-être au travail qu’ils jugent plus que jamais indispensable. Avec, pour corollaire un équilibre vie professionnelle/vie personnelle devenu tout aussi essentiel à leurs yeux.
Reste donc à adapter les habitudes de travail aux besoins de l’époque. Et, sur ce point, les choses sont très claires: si 71% des actifs français déclarent travailler aujourd’hui dans un environnement de travail flexible, ils sont 76% à espérer encore plus de flexibilité. En termes d’horaires d’abord (à 64%), mais aussi dans leurs lieux de travail (à 55%). Une attente plus forte encore chez les moins de 35 ans: 86% l’espèrent!
Travail synchrone vs Travail asynchrone
Pour parvenir à ce surplus de flexibilité, près d’un tiers des personnes interrogées souhaiterait exercer de manière asynchrone. En clair, ils se passeraient volontiers de ces réunions d’équipes non essentielles qui leur sont régulièrement imposées en présentiel. Tout particulièrement de celles, «rituelles», qu’on n’annule jamais même si l’ordre du jour est quasi inexistant! D’après eux, ce type de réunions leur ferait perdre au moins cinq heures par semaine (soit près d’une journée complète) tandis qu’ils passeraient environ dix-sept heures en mode asynchrone.
Les outils numériques au secours du flex office
Comment palier cette «réunionnite aigüe» devenue un peu désuète en cette période de flex office? En développant le travail asynchrone, donc. Et pour cela des outils existent qui proposent partages de fichiers, vidéoconférences, réseaux sociaux d’entreprise. Ou QG numériques, donc. Ces derniers sont d’ailleurs en forte progression puisque (si l’on en croit le sondage Slack) 40% des salariés interrogés en utilisent déjà un. Surtout les 18-35 ans (54%) et les salariés travaillant dans des entreprises de 100 à 499 salariés (50%). Pour autant, seulement 46% des employeurs les ont d’ores et déjà mis à disposition de leurs employés.
60% des 18-35 ans se disent prêts à changer d’emploi dans les mois à venir si la flexibilité n’est pas au rendez-vous de leur actuelle entreprise.
Sondage OpinionWay pour Slack
Du temps gagné, mais pour quoi faire?
Mais, au fait, que feraient ces salariés de leur temps gagné s’ils devaient moins se réunir? 25% d’entre eux travailleraient plus pour «optimiser leur carrière», 21% consacreraient plus de temps avec leurs collègues, 17% à développer leurs compétences professionnelles. Mais… 26% en profiteraient surtout pour se reposer. Et 21% passeraient davantage de temps avec leurs amis et leur famille.
Toujours est-il que la flexibilité du travail est devenu un paradigme incontournable. A tel point que près d’un actif sur deux (46%) se dit prêt à changer d’emploi dans les mois à venir si la flexibilité n’est pas au rendez-vous dans leur entreprise actuelle. Quant aux plus jeunes, ils sont encore plus déterminés: 60% l’envisagent fortement!