Accueil » Villes et Territoires » Rénovation ou construction durable: Deux modèles à suivre!
Rénovation ou construction durable

Rénovation ou construction durable: Deux modèles à suivre!

par Laurent F.

Une copropriété de Courchevel passée de passoire thermique à un label Haute performance énergétique (HQE). Un grand parc d’immobilier tertiaire qui répond à la fois aux réglementations bas carbone et aux nouveaux usages. Ces deux vastes chantiers ont de quoi donner bien des idées… 

Rénovation ou construction durable

A Courchevel, une rénovation de grande ampleur

Les habitués le savent: dans les stations de ski les passoires thermiques sont nombreuses. Alors, nouvelle règlementation oblige, la question de la rénovation des copropriétés commence à se poser. À Courchevel, l’une d’elles (le Domaine de l’Ariondaz) vient de montrer l’exemple, passant de triste passoire classée F ou G à une étiquette énergétique A ou B selon l’exposition des bâtiments. Une opération d’envergure qui a valu à son promoteur rénovateur lyonnais Sureh’Valor le prix national RénoVert 2022. Créé par la Banque Populaire et l’UNIS (l’union des syndicats de l’immobilier), ce prix a pour vocation de récompenser les professionnels engagés dans l’amélioration de la qualité des bâtiments rénovés, et de saluer leur savoir-faire dans l’embellissement des villes et l’amélioration de la qualité de vie des habitants. 

Des aides et de sérieuses économies

De quoi s’agit-il ici? D’une copropriété construite en 1965, grande de 7 000 m2 et  composée de six immeubles abritant 236 logements. Depuis bientôt soixante ans le Domaine de l’Ariondaz n’avait fait l’objet d’aucune rénovation. L’enjeu était donc de le remettre totalement aux normes. Une rénovation globale titanesque qui s’est étendue jusqu’aux alentours de la résidence, afin de soigner l’entrée de la ville.

Achevés en décembre dernier, les travaux ont donc été colossaux. Mais pas aussi onéreux qu’auraient pu le craindre les 240 copropriétaires. Financés en partie par les aides existantes, et par la création de nouvelles surfaces (93 logements, 143 parkings et 3 commerces), l’ensemble des travaux réalisés aurait permis (selon Hellio, acteur de référence de la maîtrise de l’énergie qui est intervenu dans ce dossier) l’obtention d’une prime de 419 373 euros. Sans oublier une économie de chauffage significative. Et une singulière valorisation de leur bien.

Rénovation ou construction durable
Arteparc Meylan @Artea

A Meylan, un parc tertiaire pour l’exemple

Partout en France le groupe Artea propose des projets immobiliers clé en main axés sur le respect de l’environnement, l’optimisation des consommations énergétiques et la qualité de vie au travail. Il vient de présenter à la presse son tout nouveau projet. A l’image de ce qu’il a déjà mis en place (ou en chantier) à Nîmes ou tout près d’Aix-en-Provence, le groupe est sur le point de terminer la construction d’un parc tertiaire neuf de 3ème génération dans la technopôle Inovallée située à Meylan, dans l’agglomération grenobloise. Un programme nommé Arteparc réalisé en co-investissement avec la Banque des Territoires, et qui vise à constituer une vitrine de premier ordre pour le groupe. Tout en donnant une sérieuse idée sur les mutations que doivent impérativement opérer le secteur de la construction durable

Une vitrine pour demain

C’est sur plus de 27 000 m2 abritant six bâtiments que s’articule ce programme Arteparc. Sa vocation? Pour Artea, il s’agit d’«encourager le partage, la convivialité et l’économie circulaire au travers d’une démarche collaborative ambitieuse (potagers, ateliers de jardinage…) et de nombreux aménagements et animations (conférences, concerts, salles de jeux, terrains de pétanque…).» En clair, le projet entend répondre aux besoins et aux nouveaux usages sur le marché du tertiaire. Avec, à la clé, une kyrielle de services proposés: espaces de restauration sur des rooftops, espaces de coworking, épicerie bio, salles de sport, conciergerie, bornes de recharge électrique…. Sans compter les pistes cyclables et autres abris à vélo. Un projet séduisant qui n’a pas manqué d’intéresser les différents acteurs puisque, d’ores et déjà, Orange y aurait acquis un bâtiment de 10 000 m2

Rénovation ou construction durable
Arteparc Meylan @Artea

Des équipements aussi bas carbone que possible

Mais, bien entendu, répondre aux nouveaux usages implique aussi d’entendre les nouvelles attentes. Et de suivre les nouvelles réglementations. Ainsi, ces bâtiments ont tous été conçus pour fonctionner en autoconsommation au moyen de nombreux équipements éco-énergétiques et bas carbone: panneaux photovoltaïques, pompes à chaleur, isolation renforcée etc… Artea précise avoir «recherché toutes les pistes d’économie carbone sur l’ensemble des ouvrages réalisés et sur les équipements techniques et matériaux retenus.» Parmi les choix faits, celui concernant l’équipement thermique. Une innovation récemment commercialisée sur le marché s’est alors imposée: le groupe VRV 5-S de Daikin, soit «le plus bas niveau carbone du marché dans cette famille de produits». Quatre des bâtiments de cet Arteparc en seront équipés.

Articles connexes