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Néolithe veut en finir avec nos déchets non recyclables

par Laurent F.

Si vous ne la connaissez pas encore, cette jeune société basée près d’Angers est en passe de devenir une actrice majeure du traitement des déchets. Son innovation: une alternative écologique à leur enfouissement et à leur incinération.

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Une innovation de portée mondiale

C’est dans la petite commune de Chalonnes-sur-Loire, près d’Angers, que Néolithe a vu le jour. C’était en 2019 et, depuis, Néolithe ne cesse de grandir. Sa spécialité? Une étonnante innovation qui permet de transformer les ordures non recyclables en granulats minéraux utilisables dans la construction, et nommés «anthropocites». Selon ses concepteurs, cette solution constituerait «une alternative concrète à l’enfouissement et à l’incinération des déchets.» Mieux, elle pourrait à elle seule (du moins si elle venait à être déployée à l’international!), «réduire de 5% les émissions carbones mondiales.»

Mais, au delà de cette seule (et donc très prometteuse) innovation, Néolithe est aussi, au départ, une belle histoire familiale. Celle de la réunion du savoir-faire artisanal d’un ancien tailleur de pierre (William Cruaud) avec l’audace et l’ambition de deux jeunes ingénieurs (dont son fils Nicolas). Ou quand les technologies industrielles viennent se mettre au service du minéral en proposant une fossilisation accélérée des déchets non-recyclables, évitant ainsi leurs polluants enfouissements et/ou incinérations. Une trouvaille d’autant plus importante qu’en France ce sont, chaque année, 40 millions de tonnes de ces déchets qui sont enfouis ou incinérés! 

Les premières livraisons attendues en 2023

Et le succès ne s’est donc pas fait attendre… Ainsi, Néolithe est devenu le douzième projet labellisé par l’association Ruptur. Une association locale puisque fondée par des chefs d’entreprises de Loire-Atlantique et de Vendée, et qui œuvre pour construire collectivement et collaborativement (entre acteurs publics et privés) un «modèle économique, environnemental, social et sociétal pour le bien commun et pour la planète.»

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Fossilisateur Néolithe

Rapidement, c’est-à-dire dès 2019, la jeune pousse lève 500 000 euros afin de développer son innovation. Puis 2,5 millions supplémentaires en avril 2021. Etape suivante, en juin dernier Néolithe intégre le programme Green20 de la French Tech qui vient mettre en avant des start-ups du domaine de l’environnement. Et voilà maintenant que l’entreprise annonce avoir récolté 20 millions d’euros au cours d’une troisième levée de fonds réalisée auprès d’Otium Capital et d’investisseurs familiaux.

Des fonds qui devraient financer la production de vingt-cinq fossilisateurs que Néolithe compte livrer à ses premiers clients en 2023. «On est en discussion avec de grands groupes qui veulent déployer dix ou quinze installations», se félicite ainsi son co-fondateur et Président Nicolas Cruaud. 

A noter que, pour ces futurs clients, aucun investissement ne sera demandé puisque Néolithe n’envisage pas de vendre ses machines. Elle les facturera à la tonne d’anthropocite produite. De plus, preuve de son foudroyant succès, dans les prochains mois la société -qui travaille à un nouveau procédé incluant tous les types de déchets- devrait passer de 120 à… 230 salariés

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